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lundi 22 octobre 2012

Leucorrhée

Leucorrhée

 

En gynécologie, une leucorrhée est un écoulement non sanglant provenant de l'appareil génital féminin (vagin).
Elle peut être physiologique (par sécrétion de glaire cervicale et desquamation vaginale) ou pathologique témoignant d'une infection le plus souvent d'une vaginite.
Bien que le terme leucorrhée signifie littéralement « sécrétion blanche », la couleur de la sécrétion vaginale peut varier en fonction de la cause : elle peut aller d'une sécrétion laiteuse à verdâtre. Les écoulements sanguinolents sont à considérer comme des métrorragies. On considère comme anormales des pertes vaginales malodorantes ou responsable d'irritation et de démangeaison.

 

Physiopathologie

Il faut envisager la physiopathologie selon les groupes d'âge en raison de l'influence endogène et exogène des œstrogènes et de l'activité sexuelle.
Sous l'influence des œstrogènes l'épithélium vaginal s'épaissit et les cellules vaginales se chargent en glycogène ; ce glycogène provoque la production d'acide lactique ; ce milieu acide (pH 3.5 - 4.0) assure la croissance d'une flore vaginale normale, essentiellement des lactobacilles (bacilles de Doderlein) et des corynébacteries acidogènes. Les organismes de type Candida peuvent se présenter mais en petites quantités, du fait de la prépondérance des bactéries.
La diminution de la sécrétion d'estrogènes, soit par la ménopause naturelle ou provoquée (ovariectomie ou radiothérapie), provoque une atrophie de la muqueuse vaginale, une réduction de la teneur en glycogène et une diminution de l'acidité des sécrétions vaginales. La flore bactérienne change, cessant d'être à prédominance de lactobacilles pour être constituée de coccis pathogènes. Parmi les autres facteurs qui tendent à modifier l'acidité vaginale on trouve les règles, l'infection de la glaire cervicale, les rapports sexuels (transsudat vaginal lié à la stimulation sexuelle et la présence de sperme).

Les Gonococcies

Les Gonococcies


1.Les Gonococcies

a. Epidémiologie

De 2008 à 2009, le nombre d’infections à
gonocoques a augmenté de 52% en France.
Selon les indicateurs de l’Institut national de
veille sanitaire (INVS), l’évolution croissante de
ces infections sexuellement transmissibles
(IST), se poursuit depuis plusieurs années

b. Intérêt de la PCR

Une étude présentée à la RICAI 2010 par le
groupement BIO67, a permis d’évaluer l’intérêt
de la recherche systématique de gonocoques
sur plus de 2500 échantillons uro-génitaux
adressés pour recherche de IST, nous avons
diagnostiqués 80 infections à Chlamydia
trachomatis et 40 infections à gonocoques.
Pour les urétrites franches avec prélèvement urétral,
l’examen direct est, le plus souvent, franchement
positif et le diagnostic aisé. Par contre, pour les
prélèvements génitaux chez la femme (avec 50% des
IST asymptomatiques), les prélèvements d’ano-rectite
ou les cultures d’urine (diagnostic évoqué d’infection
urinaire), le diagnostic de certitude a été posé avec
certitude par PCR dans 1/3 des cas.


Conclusion : La PCR combinée Chlamydia trachomatis/Neisseria gonorrhoeae permet d’augmenter le nombre de
diagnostics de gonococcie en particulier chez les femmes, les patients sous antibiothérapie, en cas d’ano-rectite
et lorsque seul un prélèvement urinaire (en cas de gonococcie non suspectée au départ) est adressé au
laboratoire.

c.Les traitements

La résistance de N. gonorrhoeae aux antibiotiques augmente. Sur les 40 dernières souches transmises par
notre laboratoire au Centre National de Référence, 82,5% des souches sont résistantes au Ciflox®, 98% à la
pénicilline G alors que 100% des souches sont sensibles à la Rocéphine® (Traitement préconisé en 1ère
intention par l’AFSSAPS).


le chancre mou

le chancre mou



Le chancre mou

Le chancre mou est une maladie vénérienne due à Haemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey. Il est
fréquent en zone tropicale.

Clinique

L’incubation est brève, en moyenne 2 à 5 jours. L’aspect est le plus souvent évocateur : ulcérations
unique ou multiples, ovalaires, de 5 mm à 1,5 cm, à bords décollés, avec présence d’un double liseré
jaune et rouge. Le fond est recouvert d’un enduit puriforme, la base est empâtée, non indurée. Le
chancre mou, spontanément indolore, est douloureux à la pression et à la palpation. Les lésions
d’auto inoculation sont caractéristiques de l’infection et siègent en général au niveau des cuisses. Les
adénopathies satellites sont toujours présentes, de siège inguinal, et ont un caractère inflammatoire.
En l’absence de traitement et chez les malades n’observant pas de repos, l’adénopathie va évoluer
vers la suppuration et la fistulisation : c’est le bubon chancrelleux.

Diagnostic

Il repose sur l’examen direct qui met en évidence des bacilles Gram négatif à coloration bipolaire. Ces
bacilles siègent au nombre de 10 à 20 à l’intérieur des polynucléaires (certains bacilles extracellulaires
se regroupent en chaînettes) et la PCR.
Il faut toujours penser à un chancre mixte d’où la réalisation systématique d’une sérologie syphilitique

Traitement

Le traitement fait appel à la doxycycline, 200 mg/j en 2 prises pendant 7 jours ou à l’érythromycine,
2g/j en 2 prises pendant 7 jours. Les alternatives thérapeutiques sont la ceftriaxone 250 mg IM en
dose unique, l’azithromycine 1g per os en prise unique.
En l’absence de diagnostic de certitude, il faut traiter en première intention à la fois un chancre
syphilitique et un chancre mou par la doxycycline, l’érythromycine ou l’azithromycine pendant 14 jours.


Traitement des condylomes acuminés

Traitement des condylomes acuminés


1. Methodes :

Le but du traitement est la disparition des lésions.

1.1 La destruction par les agents physiques :

La méthode la plus fréquemment utilisée est l’électrocoagulation au bistouri électrique (Le laser
n’apporte rien en terme de douleurs post-opératoires ni en nombre de récidive).
La Phocoagulation par l’infrarouge ne peut être utilisée qu’en cas de lésion endocanalaire unique et
son efficacité reste à valider.
L’azote liquide voire l’exérèse aux ciseaux en cas de lésions peu nombreuses et de la marge anale.

1.2 La destruction par agents chimiques

La destruction par agents chimiques est utilisée en applications locale est parfois mal tolérée. Ils ne
peuvent pas être utilisés sur les lésions endo-canalaires :

Podophyllotoxine :

Podophyllotoxine
Posologie et mode d’administration :
Appliquer la Podophyllotoxine avec précaution sur le condylome avec l'applicateur contenu dans le
conditionnement, et laisser sécher. Jeter l'applicateur usagé.
Prendre soin que la préparation ne soit pas mise en contact avec la peau saine.
La Podophyllotoxine doit être appliquée deux fois par jour pendant 3 jours consécutifs.
Le traitement peut être répété chaque semaine pendant un maximum de 5 semaines successives.
Changer d'applicateur après chaque utilisation.
Effets indésirables :
Des effets secondaires locaux se produisent, indiquant principalement un effet thérapeutique maximal,
habituellement le 2e ou le 3e jour du traitement, lorsque la nécrose du condylome débute.
Ces effets secondaires sont en règle générale peu sévères et consistent en des rougeurs
accompagnées de légères douleurs et (ou) une ulcération superficielle de l'épithélium de la zone
traitée. L'application de Podophyllotoxine peut en conséquence être douloureuse.
De tels effets locaux s'estompent après quelques jours d'application d'un corticostéroïde topique.
Fluorouracil

Fluorouracil :

Posologie et mode d’administration :
En principe, 1 à 2 applications par jour en couche mince et en petite quantité, exclusivement sur les
lésions. L'application sur la peau saine doit être évitée.
Le traitement doit être poursuivi pendant plusieurs semaines ( 3 à 4 en moyenne), sous surveillance
médicale.
Dans certains cas, lorsque l'on souhaite une meilleure pénétration de la substance active, la crème
dermique sera appliquée avec un pansement occlusif renouvelé chaque jour.
Après application sur une lésion, la réponse thérapeutique peut se manifester selon 4 stades :
1. Inflammatoire simple ou nul.
2. Inflammatoire plus sévère : érythème, brûlure, oedème, vésicule.
3. Destruction de la lésion avec érosion, ulcération, nécrose.
4. Réépithélisation puis guérison, avec hyperpigmentation éventuelle.
Cette réponse thérapeutique normale n'est pas un effet indésirable. Son importance particulière chez
certains sujets, aux stades 2 et 3, peut entraîner une suspension temporaire du traitement ou son
adaptation : diminuer le rythme des applications, supprimer un pansement occlusif, s'aider de
traitements locaux par émollients, voire corticoïdes locaux.

Effets indésirables :

Les réactions les plus fréquemment observées ont été des réactions locales telles que douleurs,
prurit, hyperpigmentation, brûlure au point d'application.
Si une application est faite au-delà des lésions, des réactions érythémateuses peuvent être observées
sur la peau saine. Elles sont modérées, transitoires, mais peuvent nécessiter une interruption
momentanée du traitement.
Et surtout l’Imiquimod qui est capable d’induire une réponse immunitaire qui entraine la disparition
des lésions.
Posologie et mode d’administration :
La crème doit être appliquée 3 fois par semaine (par exemple : le lundi, le mercredi et le vendredi ; ou
bien le mardi, le jeudi et le samedi) avant l'heure normale du coucher et doit rester au contact de la
peau pendant 6 à 10 heures.
Le traitement doit être poursuivi jusqu'à disparition des verrues génitales ou périanales visibles ou
pendant une durée maximale de 16 semaines par épisode, car la sécurité d'emploi au-delà de 16
semaines de traitement n'a pas été établie.
Effets indésirables :
Des réactions cutanées locales, incluant érythème, érosion, excoriation, desquamation et oedème, ont
été fréquemment rapportées dans les études cliniques contrôlées de la crème appliquée trois fois par
semaine.
Induration, ulcération, apparition de croûtes et de vésicules ont été moins fréquemment rapportées.
Des réactions cutanées à distance, érythème principalement, ont aussi été rapportées dans ces
études. Ces réactions siégeaient sur des zones exemptes de verrues mais avec lesquelles la crème
avait pu être au contact.
La plupart des réactions cutanées d'intensité légère à modérée ont disparu dans les 2 semaines
suivant l'arrêt du traitement.

1.3. La vaccination

La vaccination sera certainement le traitement de l’avenir, elle a prouvée son efficacité.
Mais chaque vaccin ne concernant qu’un type de virus. La polyvalence du vaccin est difficile à obtenir
ce qui explique que la vaccination n’en est actuellement qu’au stade des essais cliniques.